Odilon Redon
Ophelia


オディロン・ルドン 「オフィーリア」 1905年
Odilon Redon, Ophelia, 1905.

Gertrude

There is a willow grows aslant a brook,
That shows his hoar leaves in the glassy stream;
There with fantastic garlands did she come
Of crow-flowers, nettles, daisies, and long purples
That liberal shepherds give a grosser name,
But our cold maids do dead men's fingers call them:
There, on the pendent boughs her coronet weeds
Clambering to hang, an envious sliver broke;
When down her weedy trophies and herself
Fell in the weeping brook. Her clothes spread wide;
And, mermaid-like, awhile they bore her up:
Which time she chanted snatches of old tunes;
As one incapable of her own distress,
Or like a creature native and indued
Unto that element: but long it could not be
Till that her garments, heavy with their drink,
Pull'd the poor wretch from her melodious lay
To muddy death.

HAMLET, Act 4, Scene 7

ガートルード
小川に斜めにかしいで柳の木が一本立っている、
灰色の葉裏を鏡の水面に映して。
あの娘はみごとな花の冠を手にして岸辺にやってきました、
きんぽうげ、イラクサ、ひな菊、それに野に咲く蘭の花、
口ぎたない羊飼いたちは卑猥な名前をつけているけど
清い乙女は死びとの指と呼んでいるのがその蘭の花です。
それでね、そこのしだれの大枝に小さな野の花の冠を掛けようと
よじ登ったの、すると細くつれない枝の一本がつれなく折れて、
花の冠を記念碑に抱いたまま、あの娘は
すすり泣く小川に落ちていきました。裳裾が大きく広がり、
まるで人魚のよう、しばらく裳裾があの娘を運んでいった、
その間じゅう昔の歌の節ぶしを歌っていたわ、
自分の苦しみも知らぬげに、
あるいは水に生まれてそのまま水に
棲みついた生きもののように。でもそれも長くは続かなかったの、
やがて着物が水を吸って重くなり、
あのあわれな娘を、美しい歌声の水面から
泥の死の中に引きずり込んだのです。

『ハムレット』第4幕7場より
シェイクスピア『ハムレット』 大場建治 研究社




Odilon Redon, Ophelia, 1900-1905






「花の中のオフィーリア」 1905年
Odilon Redon, Ophelia, 1905.



Ophélie

Arthur Rimbaud

I

Sur l'onde calme et noire ou dorment les etoiles
La blanche Ophelia flotte comme un grand lys,
Flotte tres lentement, couchee en ses longs voiles...
- On entend dans les bois lointains des hallalis.

Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir
Voici plus de mille ans que sa douce folie
Murmure sa romance à la brise du soir

Le vent baise ses seins et déploie en corolle
Ses grands voiles bercés mollement par les eaux ;
Les saules frissonnants pleurent sur son épaule,
Sur son grand front rêveur s'inclinent les roseaux.

Les nénuphars froissés soupirent autour d'elle ;
Elle éveille parfois, dans un aune qui dort,
Quelque nid, d'ou s'échappe un petit frisson d'aile :
- Un chant mystérieux tombe des astres d'or



オフィーリァ

アルチュール・ランボー 宇佐美斉 訳
ランボー全詩集 ちくま文庫

i

星の眠る黒い静かな波のうえを
色白のオフィーリアが漂う 大輪の百合のように
長いヴェールを褥にいともゆるやかに漂う……
――遙かな森に聞こえるのは獲物を追い詰める合図の角笛

千年以上にもわたって 悲しみのオフィーリァは
白い亡霊となって黒くて長い川の流れに従っている
千年以上にもわたって そのやさしい狂気が
夕べのそよ風にロマンスを囁きかけている

風は彼女の胸に口づけし ゆるやかに水面を揺れる
大きなヴェールを 花冠のようにひろげる
柳はふるえて彼女の肩に涙を落とし
蘆は彼女の夢みる大きな額のうえに身を傾ける

押し歪められた睡蓮が彼女のまわりで溜め息をつく
ときおり彼女は眼覚めさせる 眠る榛の木が匿う
何かの塒を するとそこから小さな羽ばたきが逃れ出る
――不思議な歌声が黄金の星から落ちてくる



Odilon Redon, Ophelia, 1905.







Odilon Redon, Ophelia, 1901-1902.



II

O pâle Ophélia ! belle comme la neige !
Oui tu mourus, enfant, par un fleuve emporté !
C'est que les vents tombant des grand monts de Norwège
T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté ;

C'est qu'un souffle, tordant ta grande chevelure,
À ton esprit rêveur portait d'étranges bruits,
Que ton coeur écoutait le chant de la Nature
Dans les plaintes de l'arbre et les soupirs des nuits ;

C'est que la voix des mers folles, immense râle,
Brisait ton sein d'enfant, trop humain et trop doux ;
C'est qu'un matin d'avril, un beau cavalier pâle,
Un pauvre fou, s'assit muet à tes genoux !

Ciel ! Amour ! Liberté ! Quel rêve, ô pauvre Folle !
Tu te fondais à lui comme une neige au feu :
Tes grandes visions étranglaient ta parole
- Et l'Infini terrible éffara ton oeil bleu !



ii

雪のように美しい おお蒼ざめたオフィーリァよ
そうだ きみは川の流れに連れ去られて幼い命を終えたのだ
――というのも ノルウエーの高い山から吹き降ろす風が
きみの耳にほろ苦い自由をそっと囁いたせいだ

一陣の風がきみの豊かな髪をくねらせては
夢みる精神に奇妙なざわめきを伝えていたせいだ
樹木の嘆きと夜の溜め息のうちに
きみの心が自然の歌声を聞き分けていたせいだ

広大無辺なあえぎにも似た狂える潮の音が あまりにも
やさしく情にもろいきみの幼い胸を押し潰していたせいだ
ある四月のこと 蒼ざめた美しい騎士
あわれなひとりの狂人が 黙ってきみの膝に座ったせいだ

天と愛と自由と おお何という夢をみたのだ あわれな狂女よ
きみはその夢にとろけてしまった 火に溶ける雪のように
きみのみた壮大な幻がきみのことばを締めつけた
――そして恐ろしい無限がきみの青い瞳をおびえさせた



Odilon Redon, Ophelia, 1905.






Odilon Redon, Ophelia, 1901-1909.



III

- Et le Poète dit qu'aux rayons des étoiles
Tu viens chercher, la nuit, les fleurs que tu cueillis ;
Et qu'il a vu sur l'eau, couchée en ses longs voiles,
La blanche Ophélia flotter, comme un grand lys.


iii

――さて詩人はいう  星の明かりに照らされて
夜ごときみが自分の摘んだ花々を探しにやって来ると
長いヴェールを褥にして 水のうえを
色白のオフィーリァが大輪の百合のように漂うのを見たのだと




Odilon Redon, Ophelia, 1904-1905.







Odilon Redon, Ophelia, 1905.